Aujourd’hui je suis affligée, triste, hallucinée, dégoutée.

Toujours en recherche des mes ancêtres en ligne directe (actuellement 1963 recensés), je suis arrivée dans les archives d’une localité de la Somme, à 100 km de Paris, Beuvraignes pour la nommer.

C’est la première fois que je « travaille » cette commune, je trouve facilement mon ancêtre, Anne HUNAUT sosa N°2201, et son mariage avec Quentin DENIS Sosa N°2200  génération 12. Il faut ensuite trouver leur date de naissance, quand c’est possible (Vers 1650 toutes les communes ne disposent pas de registres à ces dates), ainsi que leur date de décès.

Et c’est à ce moment là que je suis confrontée à l’horreur. Je relève toute une liste « d’enfants de Paris » décédés chez les HUNAUT. Pas chez mon ancêtre, Anne, mais dans sa famille.

On les liste ?

Chez Marie-louise  23 enfants sont décédés :

Chez Madeleine 51 enfants sont décédés :

et enfin chez Marie-Anne « seulement » 10 :

Soit 84 enfants de Paris décédés chez ces personnes, entre 1730 et 1751.

La triste histoire de ces enfants , je le connaissais déjà pour avoir lu cet article :  http://www.histoire-genealogie.com/spip.php?article2861, que je vous conseille de lire. Vous y trouverez les explications sur ces « trafics ». J’avais déjà repéré dans quelques villages des décès anormaux (en quantité) d’enfants placés en nourrice. On notera que ces gamins n’ont pas de prénoms. Ils s’appellent tous « enfant ».

Tout cela m’a interloquée,  à notre époque c’est impensable. Mais ce qui me scandalise dans cette histoire, alors qu’actuellement on nous rabâche les histoires de pédophilie catho, c’est que ces curetons signaient des actes de décès à tour de bras, et ils n’ont jamais rien fait pour endiguer ce marché mortuaire.
Pauvres gamins de Paris……

(edit/ps) Consulter les registes de cette commune est affligeant, ce ne sont pas uniquement quelques personnes qui participaient à ce marché, il suffit de tourner les pages pour se rendre compte que c’est le village entier qui était « nourricier » (quelques écrans de l’année 1736)

pour le moment…..

Mon sosa 21459 (génération 15)

Jehanne Ducrocq née en 1541 à Pont Sainte Maxence 🙂

Quelques nouvelles trouvailles dans les archives :

La description du pendu :

Et alors, qui n’a pas été à la confesse ? 🙂

Compte tenu de la météo, j’ai fait un tour sur le site des archives départementales de le Savoie. Il est très complet, ce site. J’y ai découvert quelques perles que je partage ici 😉

La recette contre la peste :

et quelques extraits de jugement sur notre village d’Argentine, et bien, çà ne rigolait pas !

Ci-dessous : Adultère à Argentine :

Des coups et blessures en 1769 :

Le commerce détestable avec le démon :

Tout cela se passe sur le site des archives départementales, et cela vaut le coup d’y faire un tour 😉

Quelques trouvailles du week-end (pluvieux….)

Le faux mariage :

La sage femme qui raconte tout au curé :

La petite gamine qui n’a pas eu une belle vie…..

et celui-ci pour dire que parfois je baisse les bras…..

😉

En complément de mon article sur mes recherches généalogiques, un petit lien intéressant sur des actes de naissances codés :

https://feuillesdardoise.wordpress.com/2015/06/27/x-comme-code-secret-2/

Depuis quelques temps, je suis plongée dans la généalogie. Captivant mais chronophage. En quelques mois, j’ai retrouvé 1650 ancêtres, uniquement les parents, les parents des parents, etc….

Je n’aurais jamais cru aller aussi loin dans les trouvailles, je passe du temps à éplucher de vieux registres d’états civils parfois quasi-illisibles. Je découvre au hasard des recherches des histoires hallucinantes, enfin hallucinantes à notre époque, mais courantes dans les siècles précédents… comme ces deux petits jumeaux baptisés, qui ont été « trouvés dans un champs entre deux meules de grains« …….

Un autre extrait qui m’a fait bien rigoler, excellent l’enfant illégitime par fornication 🙂

Une autre variante pour l’enfant illégitime 🙂 :

Et comment expliquer ces « nœuds » inextricables parfois, enfin si, on finit par s’en sortir avec pas mal de patience et de temps. Souvent les prénoms étaient transmis de père en fils, mère en fille, parfois avec des variantes. On découvre une coutume bizarre qui est de donner aux enfants le prénom d’un ainé décédé, ce qui peut donner, par exemple :

Michel se marie en 1687 avec Françoise.

Des enfants naissent :

• Marie, née en 1688, décède en 1688
•  Michel
•  Sebastian
• Marie nait en 1694

Françoise décède et Michel se marie avec Marie Lefevre

Des enfants naissent :

•   Jean
•  Martin
•  Marie nait en 1699 elle décède en 1700
• Marguerite nait en 1701  et décède
• Claude
• Augustin
• Marie nait en 1706
• Marguerite nait en 1708

Avant de comprendre, il m’a fallu un certain temps !

euh….. je suis bien contente d’être née au 20ème siècle…… 😉